Dans ma façon de concevoir une nouvelle peinture, je passe toujours par une période d’accumulation, de la redondance et de la profusion d’images. Cela doit faire partie de ma soif quantitative, du désir de trop, de l'expérimentation, de l’exploration tous azimuts. Je suis boulimique et éclectique dans mes travaux de recherche avec des applications graphiques, avec le crayon et les encres et avec la génération avec des prompts ou des algorithmes GAN. Cela me permet de fabriquer mes propres univers d'inspiration. De la même manière que dans la rédaction, je cogite en écrivant, je conçois mes peintures en ‘produisant’, mais par palier. Cela m’oblige à sortir du stade ‘je réfléchis ‘ pour passer à l’étape, « je fais. ». J'avance vers une solution en fonctionnant en zigzag.

Mais ensuite, il faut non moins laisser reposer cette cacophonie optique.
J'ai sur mon serveur des milliers de projets de tableaux. Ce sont des visions dont je dis « un jour j'en fais quelque chose’. Une sorte de mur de post-it ?
De temps à autre, je trie, picore et abandonne. Cela marche bien avec du recul. Et chaque année, je fabrique aussi 'mon album en vrac des images du jour', c’est-à-dire 365 visuels de l'année. Une cacophonie de pixels dont avec un peu de chance va se dégager une nouvelle série, un projet de peinture.
Je colle sur cette planche numérique une sorte de présélection tolérante de la production sauvage, car sans doute il s'agit dans la grande majorité des idées qui ne vont rien donner. C’est comme un carnet d’esquisses pour s’entraîner.
À l’occasion et avec le recul, on se dit, ah pas mal et parfois on enlève le feuillet.
Voilà le mur 2023 dont il conviendra d’arracher des pages en 2024.
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